Un dead drop (dépôt mort en français) est une clé USB, cachée dans un espace public, qui permet de partager des fichiers et des données anonymes, en dehors des réseaux informatiques usuels. C’est également la technique d’espionnage utilisée par Raïzo, narratrice du premier roman de La Gale, pour « vendre de l’herbe au peuple qui s’emmerde ». Les dead drops lui permettent à la fois de cacher la drogue qu’elle livre, tout en téléchargeant l’argent sous la forme de bitcoins.

Asociale, maigrichonne, l’héroïne vit depuis plus de dix ans, illégalement, dans des combles d’un vieux bâtiment du centre lausannois. Ses journées se déroulent tranquillement entre les balades au parc avec Amon, son dogue argentin, la livraison des courses à la voisine camerounaise et les livraisons d’herbe, à vélo, aux quatre coins de la ville. Lors d’une grosse livraison, Raïzo reçoit dix fois le montant initialement prévu. En essayant d’en savoir plus sur son expéditeur, la narratrice est rapidement confrontée à une mystérieuse organisation qui la surveille depuis de nombreuses années. Forcée de collaborer, elle va s’engager dans un jeu dangereux.